Vivre à Scaër

Située au Sud du Finistère, à la frontière morbihannaise, Scaër est une commune qui s’étend sur un large territoire (118 km2). Cette particularité en fait la 2ème commune la plus grande de Bretagne par sa superficie.

La commune est située à proximité de pôles urbains : Quimper et Lorient (respectivement à 30 km et 40 km de Scaër). La voie express, proche de la commune, permet ainsi de relier facilement ces agglomérations en à peine 30 minutes.

La population est par conséquent dispersée avec pas moins de 305 hameaux et lieux-dits disséminés autour du centre-bourg. Scaër est une commune rurale qui a perdu plusieurs centaines d’habitants.

En effet, la commune a connu un fort déclin démographique, passant de près de 8 000 habitants en 1946 à moins de 5 500 habitants aujourd’hui, impactant fortement l’offre commerciale et de services.

Aujourd’hui, Scaër offre à ses habitants, et hôtes de passage, un cadre de vie façonné par une nature verdoyante et préservée, au milieu de laquelle serpentent trois cours d’eau (L’Isole, Le Ster Goz et l’Aven), le tout oxygéné par deux forêts et de nombreuses zones boisées.

Histoire de Scaër

Le menhir Saint Jean témoigne de l’occupation du territoire de la commune à la période néolithique. Haut de 7 mètres, il est classé dixième plus haut menhir de France. Aujourd’hui isolé, ce menhir faisait partie autrefois d’un ensemble mégalithique s’étendant probablement jusqu’au village de Neuziou. La trace de cet ensemble est encore attesté par la présence de grandes pierres affleurant le sol. Un autre menhir long de 6 mètres est couché à 250 mètres du premier et en 1907 on signalait la présence d’un troisième monolithe aujourd’hui disparu.

En 1457, Arthur III, connétable de Richemont, devient duc de Bretagne. Comme il devait se rendre à Tours pour offrir son hommage au roi de France, Charles VII, son suzerain, il voulut donner à la cour, le spectacle d’un grand “bouhourdeix” (tournoi de chevaliers). Il demanda au baron de Quimerc’h, en Bannalec, de chercher dans sa région et de lui amener les meilleurs lutteurs. Le vieux connétable ne connaissait pas en Bretagne, disait-il, pour les opposer aux Français, de plus solides gourenieren (lutteurs de gouren lutte bretonne) que ceux de Rosporden et de Scaër.

En 1675 : Révolte des Bonnets Rouges. Des habitants de la paroisse participent au pillage le 11 Juillet 1675 et les jours qui suivent du château de Kergoet en Saint-Hernin propriété du sieur Le Moyne de Trévigny. Scaër figure parmi les 17 paroisses qui doivent verser 50 000 £ en dédommagements au propriétaire du lieu : Scaër est imposée à hauteur de 2000 £.

En 1779, une épidémie de dysenterie, qui sévit dans la région, décime entre juillet et septembre 10 % de la population de la paroisse (environ 350 personnes).

1795 : Passage du constitutionnel Jacques Cambry à Scaër qui laisse un témoignage assez complet mais pas toujours très complaisant sur le Scaër d’antan dans son ouvrage Voyage dans le Finistère. En voici deux brefs passages, le premier est relatif aux principales occupations des hommes et le second à l’état du bourg : « Le pays en général est mal peuplé. Des échanges répétés de grains, de bestiaux, et de denrées de toutes espèces, eaux de vie, vin, etc… en font subsister les habitants. Ils parcourent sans cesse les foires de Châteauneuf du Faou, de Coray, du Faouët. Dans la commune de Scaër peuplée de cinq-cents hommes ont n’en compte que trois qui labourent la terre. Le reste agiote, commerce, est ouvrier, fait des sabots dans les forêts voisines ; il y a vingt-quatre auberges dans ce bourg.» et « De là on aperçoit l’aspect déplorable des rues de Scaër; une eau fétide, infecte et verte se putréfie dans de sales rigoles. Dans le cœur de l’été même une boue épaisse empêche de les traverser. L’hiver ce bourg considérable donne l’aspect d’un marais impraticable. Presque toutes les maisons de Scaër sont couvertes de paille, incommodes et mal fabriquées avec les plus riches matériaux, les pierres les plus belles».

Au XIXe siècle, de 1830 à 1850, de fréquents séjours du poète Brizeux sont effectués à Scaër.

En 1873 : Démolition de l’ancienne église paroissiale de Scaër datant du XIe siècle jugée par le recteur trop vétuste et trop petite pour accueillir les nombreux fidèles. Celle-ci est remplacée par une église de style néo-roman correspondant plus à ses attentes.

1896 : Ouverture de la ligne de chemin de fer du Réseau breton Rosporden-Carhaix passant par Scaër qui contribue au désenclavement de la commune.

En 1922 : Mise en place de l’activité de papeterie sur le site de Cascadec.

En 1944, les combats de la Libération font 18 victimes à Scaër et Tourc’h.

Découverte de Scaër et de son patrimoine

Scaër et ses mystères…

Le patrimoine est riche, la commune compte pas moins de huit chapelles, des stèles mégalithiques, le menhir de Saint-Jean, dixième du genre par sa hauteur, le Grand Champ où trône un chêne remarquable, mais aussi les calvaires, les fours à pain, les moulins et les lavoirs…

La commune autrefois très boisée comme en atteste les nombreux toponymes en Coat (bois en breton) Coadry, Coadigou, Kergoat, Coatforn, etc.., possède encore deux importants massifs forestiers : la forêt de Cascadec et la forêt domaniale de Coatloc’h paradis des promeneurs et amoureux de la nature.

Le menhir de St Jean

Les mégalithes et menhirs de St Jean, les tumuli et tombelles témoignent de l’occupation préhistorique de ce territoire compris entre les rivières de l’Isole et de l’Aven.
Le menhir de St Jean, du haut de ses 8,30 m, est placé au 10ème rang des menhirs de France et du monde.

Le circuit des chapelles

Sur onze chapelles édifiées à Scaër, huit existent actuellement. Elles sont le reflet d’une mémoire et d’un passé riche en Bretagne. Au hasard de vos promenades, elles vous ouvriront leurs portes le temps d’une visite, un moment de rencontre avec l’art, l’histoire, l’architecture…

Dite Notre Dame du Ganvet, ou de l’Immaculée Conception en 1892. Edifice en forme de croix latine avec un clocher amorti par une flèche.  Une inscription indique une reconstruction au XIXè siècle.

De plan rectangulaire, avec clocheton à flèche sans caractère, l’édifice parait remonter au XVII ou à la fin du XVIe siècle. Mobilier : statues anciennes.

Dédiée à Sainte Thérèse de l’enfant Jésus, c’est l’ancienne chapelle de Caotquéau en Scrignac, remontée en 1926 sous la direction de Mr Mallo. De plan rectangulaire, elle date de la fin du XVe siècle.

Dédiée à Notre Dame. Edifice de plan rectangulaire de la fin du XVe siècle. Deux portes à grande galbe. Mobilier : maître d’autel du XVIIIe siècle. Statue en pierre et en bois.

Edifice de plan rectangulaire datant du XVe siècle. Nombreuses sculptures dont les armes de René de Tinténiac et de Louise de Guer mariés en 1652. Mobilier : autel en pierre, statues anciennes.

Dédiée au Christ Saint Sauveur, c’était une dépendance de la commanderie de la Feuillée (une croix de Malte sculptée sur l’un des piliers). La nef romane date du XIe siècle. Mobilier : important, pierre et bois. Fresques de Fisher.

De plan rectangulaire elle parait remonter au XVe siècle, restaurée en 1977. Mobilier important, nombreuses statues.

Elle dépendait des hospitaliers. en forme de croix latine avec chevet à pans coupés, elle date des XVIe et XVIIe siècle. Bancs de pierre le long des murs de la nef. Mobilier : statues anciennes.


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